Publié dans Editorial

Transparence oblige !

Publié le mardi, 30 juillet 2019

Le Gouvernement part en vacances. La ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, porte-parole du Gouvernement, annonce dans un communiqué, on ne peut pas  être plus précis et net, « Au nom de la transparence, le Gouvernement Ntsay informe le public que la période des vacances de ses membres est répartie comme suit … ». Autrement dit, les membres de l’Exécutif se donnent l’occasion de « prendre un peu d’air » (maka rivotra). Un calendrier des départs a été donc établi dans ce sens. Toutefois, certains ministres notamment ceux directement concernés de la charge du domaine de la Sécurité en général y compris celui de la Justice sont … consignés pour des raisons évidentes. Il s’agit de Richard Rakotonirina, de la Défense nationale, Jacques Randrianasolo de la Justice, Tianarivelo Razafimahefa de l’Intérieur et Décentralisation, Roger Rafanomezantsoa de la Sécurité publique, Ravalomanana Richard de la Gendarmerie nationale. Concrètement, ils doivent être obligatoirement joignables à tout moment et se trouver à des endroits dont le trajet ne dépasse point la durée de trois heures pour rejoindre la Capitale. Forcément, ils ne quitteront pas la circonscription territoriale du Faritany d’Antananarivo. Les deux premiers  responsables de l’Exécutif ne veulent point prendre le risque de les laisser se confondre « dans la nature » étant dit le contexte qui prévaut. Responsabilité oblige ! Une grande première pour le pays ! Le Gouvernement annonce officiellement qu’il va se reposer « un peu ».

Il faut apprécier et saluer dans sa juste valeur le souci de nos gouvernants d’informer les contribuables, jusque dans les détails, de leurs mouvements. Les obligations voulues par la nécessité de jouer carte blanche et ne rien cacher aux citoyens leur imposent de faire état clairement de ce qu’ils font. La transparence est l’une des conditions incontournables pour atteindre le niveau acceptable de la bonne gouvernance. Tous les régimes précédents en particulier celui du HVM de Rajao ont péché par leur entêtement de faire en sorte qu’une zone d’ombre cache leurs activités. Des tâches nébuleuses ombragent le système. On vénère le culte de l’opacité. Ainsi, le concept de secret d’Etat s’étend dans tous les domaines surtout sur la gestion de la Caisse publique. Le citoyen lambda a le droit le plus absolu de savoir ce qu’ils font les dirigeants là-haut. De toutes les manières, les tenants du pouvoir n’ont rien à cacher au peuple, aux contribuables. Les détracteurs de l’IEM ne ratent pas l’occasion de fustiger le Gouvernement qui s’offre, selon eux, le luxe de  partir en vacances. Les urgences sur terrains nécessitent, disent-ils, la présence  permanente sur place des responsables gouvernementaux. Ils n’hésitent pas à le qualifier de « fuite de responsabilité ». En tout cas, une petite « escapade » de six jours n’impacteront pas sensiblement la vie nationale. Après avoir travaillé dur pendant six mois au terme desquels  ils ont dû passer un implacable test, les membres du Gouvernement méritent quand même un moment de relax tant soit peu. C’est injuste de les taxer de fautifs. La loi de la transparence prime. C’est le chemin le plus court et le plus sûr conduisant vers l’intégrité. Elle doit être respectée à tous les niveaux de responsabilité. En effet, la transparence s’impose comme le point fort de la bonne gouvernance.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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